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Biographie de Saint Charles Garnier

Charles Garnier naît le 25 mai 1606 à Paris de parents qui avaient une foi solide. Dès 1618, il fréquente le collège jésuite de Clermont. En tant qu’étudiant, il préfère la solitude, le silence et la prière. À l’âge de 18 ans, il annonce à son père son intention de devenir prêtre. En l’accompagnant au noviciat des jésuites, Jean Garnier eut ces paroles empreintes de tendresse et résumant assez bien ce que vont finalement être la vie et le sacrifice de son fils : le jeune Charles Garnier est « (…) un enfant qui depuis sa naissance jusqu’à maintenant n’a jamais commis la moindre désobéissance et ne m’a donné le moindre déplaisir.»

Il est donc ordonné prêtre en 1635. C’est le début d’un sacerdoce qui va l’amener à quitter son pays natal, la France, pour servir comme missionnaire jésuite en Nouvelle-France. Il a 29 ans quand il arrive à Québec le 11 juin 1636. Le 13 août de cette même année, il est accueilli par le Père Jean de Brébeuf en Huronie, à la mission Saint-Joseph au village huron d’Ihonatiria. Il fait montre d’une volonté et d’un enthousiasme exceptionnels. Il apprend la langue des Hurons dont il veut absolument comprendre les mœurs et les coutumes.

Le 13 avril 1637, le Père Garnier voyage chez les Pétuns, une tribu amérindienne située à deux journées de marche au sud-ouest d’Ihonatiria. C’est par l’entremise de ce premier contact que le Père Garnier mettra en marche la conversion de cette nation.

En 1639, afin de se protéger contre les menaces des Iroquois, les missionnaires jésuites font construire une résidence centrale appelée Sainte-Marie sur la rivière Wye. Le Père Garnier contribue à sa construction et visitera cet endroit à plusieurs reprises pendant sa mission chez les Pétuns.

Il devient officiellement le missionnaire responsable des Pétuns lorsque, le 1er novembre 1639, il retourne établir une résidence permanente dans cette nation, la mission des Apôtres. Malheureusement, le Père Garnier n’est pas bien accueilli les premières années. Il doit effectuer à plusieurs reprises le trajet entre Sainte-Marie et la mission des Apôtres. Et pourtant, en 1646, la mission des Apôtres portera fruit. Plusieurs jeunes Pétuns se font baptiser et le Père Garnier se révèle un personnage de très grande influence dans cette région. Cependant, à partir de 1648, les tensions avec la nation iroquoise, ennemie des Hurons et des Pétuns, s’aggravent.

Ayant été prévenus que les Iroquois se préparaient à attaquer St-Jean (la mission principale auprès des Pétuns, au village d’Etharita), les meilleurs guerriers vont à la rencontre de leurs ennemis afin de les surprendre. Malheureusement, le plan échoue. Deux jours plus tard, le 7 décembre 1649, les Iroquois attaquent la mission laissée sans défense. Plusieurs Pétuns supplient le Père Garnier de s’enfuir avec eux mais il refuse. Il se sentait prêt à mourir pour ces peuples qu’il a adoptés et dont il tenait à sauver les âmes. Pendant qu’il prononçait l’absolution aux Chrétiens et administrait le baptême aux non-Chrétiens, il est atteint d’une balle dans la poitrine. Une autre balle lui déchire le bas-ventre et vient se loger dans sa jambe. Les Iroquois s’emparent de sa robe noire comme trophée. Laissé pour mort, il prie. Voyant qu’à côté de lui, un homme agonisait, il voulut lui venir en aide. Mais il est épuisé. Il tombe et se relève péniblement. C’est alors qu’un Iroquois lui asséna deux coups de hache, un à chaque tempe. C’était son dernier combat et il entre, par cette mort, dans la joie éternelle. Même devant la mort, le Père Garnier ne trahit jamais sa mission, ni les fidèles à qui il consacra toute sa courte vie. Son Supérieur, le Père Paul Ragueneau dira de lui en 1650 : «Son visage, ses yeux, son ris même, et tous les gestes de son corps ne prêchaient que la sainteté.»

Le Père Garnier a été canonisé par le Pape Pie XI le 29 juin 1930. Il est un des huit saints martyrs canadiens. Soyons fiers et dignes du patron de notre école et de son sacrifice. Soyons fiers de notre Saint Charles Garnier.

Mathieu Dignard, Lucas Egan, Caroline Nolet, Sinthu Rasalingam et Chantal Wall (2012-2013)